Mon ennemie jurée - Sous sa domination

Je me suis éloignée de l’objectif principal, qui est le Seigneur Jésus, et j’ai commencé à regarder les paroles négatives que j’entendais. Elles étaient nombreuses et, pour plus que j’essayais de ne pas les écouter, il y a eu un moment où j’ai cessé de lutter et j’ai commencé à croire ce que j’entendais. Que je n’étais pas suffisamment bonne, que je n’étais pas spirituelle, que j’étais une nuisance dans la vie de mon mari, que j’étais une pleurnicheuse, que je, que je, que je…

Qu’ai-je fait? Je me suis renfermée. Je ne voulais plus parler, car j’ai commencé à avoir peur de parler; chaque fois que je le faisais, c’était un motif de réprimande, et je ne voulais plus que cela arrive. J’ai changé mon ton de voix, je ne parlais plus avec spontanéité, je voulais être le plus parfait possible pour éviter les réprimandes. J’ai arrêté de prendre des initiatives, la peur de faire des erreurs était si grande que je ne faisais plus rien, je ne faisais que ce qui m’était demandé. Si je devais prendre une initiative, je restais là immobile en attendant que quelqu'un me dise quoi faire. J’ai commencé à m’isoler, je ne voulais pas causer de problèmes ou être mal jugée.

Au début, lorsque ces changement se sont produits en moi – ce ne fut pas du jour au lendemain – je croyais que j’avais raison et que c’était la meilleure chose à faire, cela ne me semblait pas erroné, c’était comme si j’étais en train de me protéger du mal. Moins je faisais et parlais, moins d’opportunités de faire des erreurs j’aurais. Voici le moyen que j’ai trouvé pour me défendre.

Je suis arrivée au point de ne plus rien faire. Je ne savais plus échanger ou avoir une conversation avec un autre être humain. Je me souviens d’une fois où nous avons reçu des invités chez nous. J’avais passé tout l’après-midi en train de préparer des amuse-gueules, des petits carrés de fromage avec des olives dans un beau plateau, pour que nos amis puissent en profiter pendant qu’ils regarderaient un match de foot. Tout était beau et délicieux, et j’ai tout gardé dans le réfrigérateur jusqu’à ce qu’ils arrivent.

Les invités sont arrivés et se sont installés. Le temps a commencé à passer, et je marchais dans la cuisine, d’un côté vers l’autre, j’avais honte d’eux. Une demi-heure après, mon mari est venu me rejoindre pour me demander s’il y avait quelque chose pour servir à nos amis, car le match allait débuter. Je lui ai dit: “Oui, tout est dans le réfrigérateur.” Lorsqu’il a ouvert le réfrigérateur, il est resté étonné de voir que tout était prêt et avec un air délicieux, et il m’a demandé: “Pourquoi ne les as-tu pas servis?” “J’ai honte”, lui ai-je répondu. Il a insisté pour que j’aille les servir, mais j’étais presque en train de pleurer, tellement j’avais honte. Il a dû prendre lui même les plateaux et les servir, pendant que je suis restée en train de laver quelques chiffons, juste pour ne pas affronter la timidité.

Je peux vous imaginer en train de balancer votre tête et en train de penser: “Je ne crois pas cela”, “C’est tellement idiot…” Aujourd’hui je pense cela également, mais à l’époque cela me dominait, je suis devenue esclave de ce sentiment, j’avais honte de servir des amuse-gueules à mes chers amis. Pouvez-vous l’imaginer?

Je me souviens que mon mari parfois faisais des réunions avec ses collègues de travail, et plusieurs fois nous avons été invités pour aller déjeuner avec eux au restaurant, mais je me sentais mal à l’aise et je ne voulais pas y aller, ce qui le laissait fâché. Il avait raison et il n’y avait aucune raison ou justification pour que je ne l’accompagne pas, il n’y avait aucune raison pour avoir honte. Personne ne me comprenait, ni moi-même.

Vivre dans anonymat. Ce fut cela que j’ai commencé à faire. Je faisais ce qu’on me demandait, rien de plus. Dieu ne pouvait plus m’utiliser, je me suis limitée. Je voulais être utilisée et je le demandais à Dieu, mais lorsqu’Il me demandait quelque chose, je ne le faisais pas et je restais immobile.

Celui qui profitait de cela c’était le diable, car, combien de choses aurais-je pu faire, combien d’opportunités perdues, combien de personnes aurais-je pu aider…

La timidité que j’ai permis d’entrer dans ma vie fut l’arme que le diable a utilisé pour me freiner et il a réussi à le faire pendant longtemps. Je me sentais mal avec la personne que j’étais devenue, je n’étais pas heureuse avec mes attitudes, j’avais honte d’avoir honte, je me sentais mal aux yeux de mon mari, je savais qu’il voulait mon changement.

Le temps est passé et j’ai rencontré des femmes spéciales que Dieu a placées sur mon chemin pour m’aider. Petit à petit, je me suis délivrée de cet extrême, j’ai commencé à prendre le contrôle, mais il manquait encore beaucoup pour que je change…

La suite bientôt…

Magali Silva

Mon ennemie jurée - L'adolescence


Il y a eu une époque où les problèmes se sont aggravés. Mon père a essayé de tuer ma mère, il a tiré cinq coups et elle courrait partout, cherchant un endroit où se cacher. Pendant que nous vivions cette situation, mon professeur de portugais nous a orienté à écrire un journal intime afin de développer nos capacités de rédaction. C’est à ce moment là que j’ai commencé à remarquer ce qui arrivait chez moi; les difficultés, les disputes,… Je n’arrivais plus à dévier mes pensées; j’ai commencé à regarder les problèmes. C’est là que j’ai commencé à avoir envie de me suicider.

Souvent, j’entendais mon père nous dire que nous devions faire attention aux câbles électriques qui passaient sur la douche car, si nous les touchions, certainement nous mourrions. J’ai commencé à penser à me suicider et à laisser une lettre à mon père lui disant que j’avais fait cela pour qu’il cesse de maltraiter ma mère. Chaque fois que je prenais ma douche, je regardais les câbles, et j’y pensais.

Cette idée aurait pu me détruire, mais non. J’ai cessé de nourrir ces pensées quelques temps après. C’était très facile d’abandonner les problèmes et les choses qui se passaient chez moi. Je pensais à me divertir, à jouer, aux bonnes choses et donc j’oubliais les problèmes et la timidité. D’autres situations désagréables se sont passées, mais ne n’ai jamais laissé la timidité me dominer, j’ai toujours réussi à m’en délivrer.

Ce fut durant mon adolescence que j’ai rencontré le Seigneur Jésus; j’avais 13 ans lorsque mes parents sont arrivés à l’église. Notre vie s’est transformée, j’ai connu mon père tel qu’il était, sans l’effet de l’alcool. J’ai découvert un père merveilleux. Je participais au Groupe Jeune et tout était parfait, car j’étais très sociable. J’ai commencé à être volontaire pour prendre soin des enfants, et tout ce que je me proposais à faire, je le faisais.

Le temps est passé, j’ai eu une rencontre avec Dieu et je suis devenue ouvrière. À l’église, j’étais chaque fois plus audacieuse, rien ne me laissait mal à l’aise; au contraire, j’avais un courage admirable, rien ne m’intimidait. À aucun moment je n’ai cessé d’être moi-même, de sourire, de parler ou de faire quoi que ce soit; j’étais libre, comme si j’avais des ailles. Et à certains moments, je volais réellement.

Quelques années plus tard, je me suis mariée. Tout continuait semblable, je continuais libre. Mais il y eu une époque où j’ai fait la connaissance d’une femme. Je l’ai respecté et je voulais vraiment lui faire plaisir, je voulais son approbation et je faisais de tout pour qu’elle m’aime; mais cette personne n’était pas bien et tout le temps que je suis restée près d’elle, elle m’a méprisée. Ce furent neuf mois essayant de lui plaire, sans succès. Chaque jour elle avait une parole plus douloureuse et négative.

Le problème, c’est que je n’ai pas su utiliser ma foi dans cette situation. J’ai essayé, mais pas suffisamment, j’aurais dû continuer à regarder vers Dieu et à faire les choses pour Lui, mais je me suis concentrée à plaire à cette femme et à obtenir son approbation. Je voulais qu’elle m’aime et j’ai fait de tout pour y parvenir, mais ce fut inutile.

La suite bientôt…

Magali Silva
(Je suis la plus grande sur la photo)

Mon ennemie jurée - L'enfance

Depuis mon enfance, j’ai affronté plusieurs situations qui pourraient me mener à devenir une personne inconstante, triste et timide, mais ce n’est pas cela qui est arrivé. Ma famille était très pauvre et le manque d’argent, de vêtements, et d’une bonne alimentation, étaient ma réalité, mais cela ne me dérangeait pas. Les problèmes étaient là: mes parents se disputaient, nous ne mangions pas sainement, mais je ne remarquais cela que lorsque j’étais chez moi; car la plupart du temps, j’étais soit à l’école, soit en train de jouer dehors, et à ces moments là je ne pensais qu’à m’amuser, je ne pensais pas à ce qui se passait chez moi, je ne voulais que jouer. Elle, mon ennemie jurée (la timidité), venait de temps en temps, dans les moments où je me sentais inférieure et maladroite, mais elle ne restait pas, car je cherchais toute de suite une idée pour m’amuser et je l’ignorais. Donc, elle disparaissait.

Je me souviens de jouer avec ma poupée. Mes amies avaient des poupées très belles, certaines avaient des poupées d’une bonne marque, avec une bonne odeur et des vêtements très beaux, avec les cheveux longs et bien coiffés.

Nous nous réunissions l’après-midi, après l’école, pour jouer, et nous échangions nos poupées afin de devenir les mamans d’une autre poupée que la nôtre.

Il est arrivé plusieurs fois, au moment d’échanger nos poupées, qu’aucune de mes amies ne veuille prendre la mienne – la mienne était une grande poupée en plastique vendue dans les marchés. Elle n’était pas malléable et ses yeux étaient peints avec une teinture très faible qui sortait facilement. Je me souviens d’avoir colorié ses yeux avec un stylo bleu, réellement, c’était effrayant!

Elle n’avait pas de cheveux et elle portait une couche en plastique. Lorsque mes amies me voyaient arriver avec ma poupée, elles ne voulaient pas échanger avec moi; lorsque cela arrivait, la timidité venait et elle me faisait me sentir mal à l’aise devant elles. Quelques fois, j’ai eu les larmes aux yeux, mais tout de suite – pratiquement à l’instant – je les quittais et j’allais jouer à autre chose, puis j’oubliais ce qui s’était passé et je ne gardais aucun mauvais sentiment en moi.

Chaque fois que je me sentais inférieure ou maladroite, je cherchais quelque chose que j’aimais faire, où je me sentais bien. C’était de cette façon que je réagissais face à la timidité.

Une autre situation, où j’ai dû lutter, fut lorsque ma famille a affronté de grandes difficultés financières. J’avais environ entre 10 et 11 ans et nous n’avions pas de quoi manger à la maison, au-delà de riz et de haricots; donc je prenais un sac et j’allais recueillir les restes du marché, des fruits et des légumes qui restaient par terre lorsque les vendeurs partaient. Tout ce que je ramassais, ma mère l’utilisait durant la semaine, de cette façon nous avions toujours quelque chose de différent pour accompagner le riz et les haricots. Ce qui me dérangeait, c’était l’horaire où je ramassais les fruits et les légumes – normalement entre 14h et 15h; à cette heure là, tous mes collègues se rendaient à l’école et ils prenaient justement le chemin du marché. Il n’y avait pas moyen! Ils me voyaient toujours en train de ramasser des restes.

Cela était motif de moqueries, sans parler des surnoms qu’ils me donnaient. Au moment où ils passaient, je me sentais mal à l’aise, “elle” venait encore une fois et essayait de s’installer. Mais lorsque j’arrivais chez moi, ma mère lavait les légumes et elle enlevait les parties endommagées des fruits et nous profitions de toutes ces bonnes choses à manger. Tout disparaissait à nouveau, je ne lui accordais pas d’importance, et j’y retournais la semaine d’après, car je ne la laissais pas me dominer.

Comment faisais-je? Je changeais ma pensée vers une autre chose, je pensais aux bonnes choses dont j’allais profiter toute la semaine.

La suite bientôt.

Maglie Silva

Femmes inconnues

Suite à l’événement “Brisant le Silence” le 26 du mois dernier, qui a été un succès mondial, Dieu m’a montrée qu’il manquait encore quelque chose pour que les groupes du Sisterhood et de la Femme V grandissent. Nous devons atteindre d’autres femmes.

Le Sisterhood commémore 2 ans ce mois de décembre, il a commencé à Houston au Texas. La vision que Dieu m’a donnée était celle de faire des femmes de Dieu pour qu’elles mêmes en fassent d’autres à leur tour. Et nous travaillons là-dessus depuis. Chaque mois, nous avons des tâches pour que ces jeunes femmes puissent développer leur capacités dans tous les sens. Beaucoup ont été transformées, au point de transformer également toute leur famille. Mais Dieu ne nous a pas appelées juste pour cela, ce ne fut pas pour atteindre juste ceux qui nous aimons, mais aussi ceux que nous ne connaissons pas!

C’est dans cet esprit que nous avons décidé de dédier une journée entière chaque mois pour atteindre d’autres femmes. Nous avons commencé ce mois de décembre et nous sommes émerveillées de voir ô combien il est bon de faire le bien à ceux que nous ne connaissons pas. Ci-dessous, les commentaires de quelques Big Sisters (épouses responsables pour les groupes du Sisterhood et Femme V):

“La chaleur à l’intérieur de ce centre de détention était intense, mais cela a été très gratifiant de voir plusieurs femmes à genoux en train de demander à Dieu une nouvelle chance. L’un des moments qui m’a le plus touchée, c’était au moment où j’ai parlé avec l’une des détenues et elle m’a racontée qu’elle avait été ouvrière et elle pleurait beaucoup. J’ai dû me retenir pour ne pas pleurer en voyant tellement de souffrance, quelle rage du diable.” Big Sister Rosimeire – Natal.


“Dans la section des malades, à l’asile, il y avait une dame avec beaucoup de douleurs et une jambe très gonflée; j’ai parlé avec elle et j’ai fait une prière en l’oignant d’huile. Je lui ai parlé du salut et elle a accepté Jésus tout de suite. 20 minutes après, elle a été emmenée à l’hôpital et elle est décédée. Le propriétaire de l’asile étonné m’a dit qu’il semblait que Dieu l’avait gardait en vie juste pour recevoir cette prière.” Big Sister Grace – Sao Paulo


“Lorsque nous avons terminé la prière au centre de détention, l’une des jeunes femmes n’arrêtait pas de pleurer. Elle s’appelait Amanda. Elle a dit qu’elle souffrait beaucoup car elle était en train de perdre la meilleure partie de l’enfance de son fils. Elle a reconnu qu’elle était la déception de la famille et à demandé à ce qu’aucun être cher ne lui rende visite, car elle ne voulait plus les faire souffrir. C’est là qu’elle cessa de pleurer et avec un regard d’espoir elle a dit: “Si je reçois ce Saint-Esprit dont vous avez parlé, lorsque je sortirai d’ici je vais réussir à résister aux drogues et mon fils sera fier de moi!” Big Sister Luana – Sao Paulo

Le Sisterhood et la Femme V continueront à pratiquer la campagne “Je t’aime” en 2012. N’attendez pas de faire partie de ces groupes pour faire le même, certainement, vous pouvez atteindre des femmes inconnues que nous ne pouvons pas. Celui qui donne reçoit, reçoit toujours.