Essayant sortir de ma coquille


Une nouvelle épouse venait d’arriver à Londres. Elle était jeune mariée et pour elle tout était nouveauté; elle valorisait tous ce que j’enseignais. Lorsque j’assistais aux réunions, normalement personne ne venait s’asseoir à mes côtés, mais elle faisait question de rester près de moi… Elle ne regardait pas toute cette insécurité que j’avais, ni le fait que nous avions le même âge; au contraire, elle me respectait et elle croyait que je pouvais l’aider à mûrir dans l’Oeuvre de Dieu. Et j’ai trouvé en elle l’amie que j’avais tellement demandé à Dieu.

Je me sentais à l’aise avec elle, elle ne me jugeait pas, elle connaissait mes failles et, même ainsi, elle me respectait en tant que femme de Dieu. C’était si facile de parler avec elle… Nous pouvions rester des heures en train de parler de la Parole de Dieu et de nos expériences dans la foi. Elle me comprenait complètement, et vice-versa.

Nous avions un passé très différent. Je me suis mariée avec mon premier petit ami et elle en avait eu plusieurs avant de rencontrer Jésus, mais nous n’étions pas si différentes pour autant, au contraire, nous avions le même Esprit et à travers notre amitié nous avons beaucoup grandi en expérience et en spiritualité. Je lui enseignais des choses de la foi et à travers son appréciation, je me sentais valorisée.

Nanda Bezerra, l’auteur du livre “40 secrets que toute célibataire devrait savoir”, a été très utilisée par Dieu pour me montrer mon potentiel… c’était elle qui me demandait toujours de laisser pousser mes cheveux. Elle me faisait plein d’éloges, elle manifestait une vraie tendresse et admiration envers moi, quelque chose que je n’avais jamais reçu auparavant (à part des membres de ma famille). Et petit à petit j’ai laissé mes cheveux pousser…

Lorsque je regarde un arrière je vois un cadre très subtil. Au fur et à mesure que j’ai laissé mes cheveux pousser, j’ai commencé à apprendre à mieux prendre soin de moi. Jusque là, je pensais que mon gout était horrible et démodé. Puisque je n’avais pas d’éclat, je n’avais pas non plus de goût. Je n’osais même pas acheter des vêtements à cette époque; tout ce que j’avais, c’était ma mère qui me l’offrait. Lorsque j’osais acheter quelque chose et que je le portais, quelqu’un faisait un commentaire négatif, et voilà, cette pensée se confirmait à l’intérieur de moi, je n’avais pas de goût.

Mais avec mon amie, tout à commencé à changer. J’ai laissé mes cheveux pousser et j’ai commencé à acheter des vêtements appropriés à mon âge et à mon type de corps. Nous avons déménagé en Afrique du Sud et là-bas j’ai été un peu plus osée, j’ai cessé de teindre mes cheveux en rouge et j’ai commencé à aller vers le blond. Et au fur et à mesure que j’essayais de sortir de ma coquille, des problèmes ont commencé à apparaitre. Ils venaient de tous les côtés… Et je suis entrée une fois de plus dans ma coquille.

Je me souviens parfaitement du jour où j’étais en pleurs et je me suis plainte devant Dieu pourquoi m’avait-Il fait femme. Je me sentais inférieure, faible, inutile, simplement un zéro. C’est intéressant, à cet instant même, mon père m’a appelée juste pour parler un peu avec moi. J’ai pas réussi à faire semblant, je lui ai dit comment je me sentais, et avec beaucoup de patience, il m’a dit: “Ma fille, ta valeur de femme est si importante pour Dieu! Ne dis plus jamais cela! Que serait-il de l’église si ce n’était pas ta mère à mes côtés? Dieu valorise beaucoup la femme, Il l’a fait forte, pas faible – tu peux le croire!”

Croyez-vous que je n’avais jamais entendu cela dans ma vie auparavant? Je n’avais jamais vu la femme de cette façon! Je pensais que nous étions tel le support d’un cadre, très important pour l’appui, c’est tout… Maintenant vous comprenez pourquoi parfois nous nous sentons faible – parce que NOUS NOUS VOYONS COMME FAIBLES! Ce fut comme si c’était Dieu qui m’avait appelée à ce moment là.

La suite lundi…

Comment j'ai effacé cet éclat



Suite du blog: "La premère fois que j'ai brillé"...

C'était incroyable, mais je trouvais toujours une excuse pour couper mes cheveux. Je suis allée au cinéma voir le film "Ghost" avec Renato, à l'époque mon fiancé, et j'ai beaucoup aimé la coupe de Demi Moore. J'ai demandé à Renato ce qu'il pensait si je faisais cette coupe et il a dit qu'il allait aimer - qu'il m'aimait de n'importe quelle façon. Je suis restée très motivée, et dans la même semaine je suis allée chez un coiffeur chez qui je n'étais jamais allée auparavant et j'ai demandé la coupe semblable à celle de l'actrice.

Le garçon m'a même demandée: "Êtes-vous sûre?"

"Oui" - j'ai répondu toute animée... Ah, si je pouvais revenir en arrière! Mes yeux se sont remplis de larmes lorsque je me suis aperçue que la coupe n'avait rien à voir avec celle de Demi. Lorsqu'il a terminé, je suis partie en courant dans les toilettes pour pleurer... La honte! Tout le monde a vu la scène...

La seule chose qui me venait à l'esprit c'était que Renato n'allait plus m'aimer. Cette même nuit, il y avait une veillée à l'église et nous allions nous voir. Je me suis préparée plus que d'habitude, j'ai mis de grandes boucles d'oreilles (car je me trouvais un peu masculine avec ces cheveux) et plus de maquillage que normalement.

Lorsqu'il m'a vu, il était enchanté une fois de plus - je suis restée abasourdie!

C'est avec cette coupe qu'il a aimé - et que j'ai détesté - que nous nous sommes mariés.

Les années se sont passées et chaque fois que mes cheveux touchaient l'épaule je les coupait. A l'époque, je ne comprenais pas pourquoi, je prenais l'excuse que mes cheveux n'était pas lisses, qu'ils étaient trop épais et volumineux, difficiles à coiffer, en plus je ne voulais pas avoir l'air prétentieuse - c'est ce que je me disais à moi-même. Et pour contribuer, chaque coiffeur chez qui j'allais me disait la même chose: "Vous avez trop de cheveux!" Il y en a eu une en particulier qui m'a dit que mes cheveux ressemblaient à une couverture!

Je passais mon temps à changer de coupe et je les teintais en rouge foncé. Je suis arrivée à l'extrême de faire une permanente, je ne vous montre pas la photo pour ne pas vous effrayer!

Ce que je ne savais pas à l'époque c'est que tous ces changements et ce mécontentement avec mes cheveux avaient une racine.

Même en connaissant Dieu, en ayant Son Esprit en moi, à cause de cette ignorance, le Saint-Esprit restait soumis à mon esprit, qui à son tour était très attaché aux insécurités de mon enfance. Les cheveux étaient l'une des conséquences de cela.

Toute cette insécurité tourmentait mon mariage qui avait tous les ingrédients pour marcher, mais d'une certaine façon, de temps en temps, nous avions un problème. Voyez comment l'apparence a un rapport avec ce qui se passe à l'intérieur de nous...

Un jour, j'ai rencontré une amie qui me demandait tout le temps de laisser pousser mes cheveux...

La suite vendredi.

Défi Godllywood #30

Cette semaine nous allons faire une pause pour donner du temps aux nouvelles participantes du Défi Godllywood de développer leurs tâches antérieures. Entretemps, nous pouvons faire quelque chose pour elles, pour les motiver et leur montrer que toutes celles qui veulent faire partie du groupe sont les bienvenues, personne n'est meilleur que personne, nous sommes toutes dans le même bateau, et nous nous efforçons à chaque défi pour devenir des femmes qui parfument la société.

Mon amie, Patricia Lages, participe également au défi... Voyez comme c'était génial la façon dont elle a fait le Défi Godllywood #3:


  • J'ai nettoyé mon armoire et j'ai séparé quelques chaussures et vêtements que j'ai donnés à une chère amie qui fait ma taille. Elle était très heureuse!

  • Lorsque je sors pour faire des photos dans la rue pour mes reportages, normalement je m'habillais de "n'importe quelle façon". Mais cette semaine, j'ai porté une robe (photo ci-dessus)

Voyez comme tout dépend de nos décisions. Si nous décidons d'être toujours bien habillées, même les jours où normalement vous n'auriez pas besoin d'être aussi bien habillée, vous allez le faire et vous allez parler plus fort qu'avec des simples paroles ô combien vous voulez être différente. Félicitations Patricia! Tu es très chic, j'ai adoré ton look!

Sur notre page Facebook il y a tellement de jeunes femmes et de femmes qui font ce défi que c'est difficile de lire toutes les tâches, et encore plus difficile de choisir une pour poster ici, puisque le développement de chacune est tellement grand. La tendresse envers la famille, l'organisation personnelle, la beauté, la vie spirituelle de chacune - c'est chaque histoire plus belle que l'autre. Je voulais demander à celles qui sont déjà au défi 30 d'aimer ou commenter quelques tâches qui ont été postées sur notre page Facebook. Allez-y, motivons nous les unes les autres!

La premère fois que j'ai brillé

 
Aujourd'hui, nous allons continuer à raconter l'histoire de mes cheveux, qui petit à petit m'ont fait comprendre beaucoup de choses à mon sujet. Ce n'est pas facile de creuser les choses du passé; nous préférons ne pas y toucher pour ne pas lever toute la poussière et d'un coup voir apparaître toutes les blessures cachées ...

Le fait de ma soeur être si chérie par moi et pas par les autres enfants de l'école me faisait faire de tout pour la compenser à la maison. Ce qu'elle voulait, c'est ce qu'elle avait, sa volonté était toujours exaucée, même lorsque cela m'irritait et que nous finissions par nous disputer. J'ai appris à céder, en plus, à cause de toutes les chirurgies qu'elle subissait, son état émotionnel était très instable. Tout la mettait en colère et ma mère pour minimiser sa douleur, me demandait souvent d'être compréhensive. Et c'était ainsi, j'ai grandi en train de m'effacer complètement. Ce ne fut pas de leur faute, ni de la mienne, mais des circonstances dans lesquelles nous vivions...

Je ne laissais pas mes cheveux pousser et je ne me détachais en rien. J'étais la parfaite sans éclat de la famille. J'étais une bonne élève, mais pas la meilleure. Je jouais bien du piano, mais je n'étais pas la meilleure non plus, Tout ce que faisais n'était pas suffisamment bon, rien au-delà. Je faisais tout pour ne pas donner du travail à mes parents, j'étais responsable avec mes affaires, ma chambre et je trouvais toujours une façon de m'amuser à la maison. J'aimais beaucoup jouer avec les poupées, dessiner, faire semblant d'être secrétaire et écrire des lettres et des journaux intimes. Ma soeur aimait faire semblant d'être professeur juste pour punir les mauvais élèves.

Lorsque nous étions parmi les amis de nos parents, Vivi était la drôle, elle faisait tout le monde rigoler - elle avait de l'éclat. Et moi, je n'avais aucune expression, super timide, toujours dans mon coin, mais j'aimais la voir briller. Lorsque quelqu'un m'appelait, c'était par le nom de Vivi, puis ils disaient "ah non, tu es l'autre, n'est-ce pas?". Je devais me fâcher avec cela, mais non, cela ne me faisait rien, incroyable! Moi et rien c'était pareil!

C'est drôle, mais lorsqu'il s'agissait de défendre ma soeur, il n'y avait plus de timidité, je devenais une fille complètement différente. Juste par là nous pouvons voir que cette chose de timidité n'est naturel à personne. Mais je me suis conditionnée à cela, et avec le temps, je suis devenue comme ça...

J'entendais souvent les personnes dire qu'il serait difficile de me marier à cause de ma timidité. J'ai eu ma rencontre avec Dieu et j'ai changé en beaucoup de choses, j'ai fait des choses qu'avant je n'aurais pas eu le courage de faire, j'ai vaincu ma timidité dans plusieurs domaines à cause de cette nouvelle foi qui était à l'intérieur de moi. J'ai commencé alors à fréquenter Renato. Et, pour la première fois dans ma vie, je me suis vue en train de briller. Renato m'écrivait beaucoup de lettres d'amour qui me laissaient dans les nuages. Je les ai toutes jusqu'ànaujourd'hui.

Et c'était au millieu de cet éclat que j'ai décidé de couper mes cheveux une fois de plus...

La suite semaine prochaine - sinon ce sera trop long et difficile à digérer...